CHANGEMENT CLIMATIQUE : agir coûtera moins cher que l’inaction
Le GIEC nous met de plus en plus face à nos responsabilités et nous fait prendre conscience de l’urgence du changement climatique.
Le troisième rapport du GIEC
Le premier volet a démontré la responsabilité des activités humaines dans le changement climatique et son intensification rapide. Il a présenté dans le deuxième volet ses impacts et la fragilisation de l’équilibre climatique de notre planète. Il est temps de se pencher sur les solutions pour limiter les émissions de gaz à effet de serre.
L’Accord de Paris, signé en 2015, a pour objectif de limiter la hausse de la température globale de notre planète entre 1,5 et 2°C d’ici 2050.
Dans l’espoir d’atteindre cette cible, notre société doit adopter de profonds changements, et vite ! Ce dernier rapport actualise l’ensemble des projets et engagements mondiaux en matière d’atténuation du changement climatique.
Vers une transition énergétique, économique et sociétale
Pour limiter les émissions de gaz à effet de serre, les scientifiques du GIEC considèrent que rentrer dans un modèle de décroissance est inévitable.
En matière énergétique, les secteurs les plus émetteurs en GES sont la production d’énergie et l’industrie qui représentent à eux seuls près de 60% des émissions de CO2.
Leurs demandes en énergies fossiles sont gigantesques et ces secteurs devront faire face à de grands défis afin de réduire la note. Heureusement, de nombreuses alternatives à priori moins émettrices dans leur fonctionnement en carbone sont déjà bien développées comme l’éolien, le photovoltaïque et l’hydroélectrique, dont le GIEC suggère le développement massif.
Aussi, un regard est porté sur une utilisation plus efficace des matériaux, grâce au réemploi, au recyclage ce qui réduirait factuellement notre production de déchets.
Pour contrer la hausse de la concentration de CO2 dans notre atmosphère, le GIEC propose de sauvegarder les principaux puits de carbone naturels. Cependant les océans et la végétation ne sont pas suffisants et de nouveaux espaces boisés sont à créer par l’industrie forestière.
Malgré l’existence de politiques et de règlementations environnementales, les gouvernements devront se montrer encore plus ambitieux pour concentrer leurs efforts. Par ailleurs, des politiques globales pour soutenir l’innovation doivent permettre de mieux développer et financer une économie circulaire en faveur d’une société plus vertueuse.
Une prise de conscience collective
Enfin, la grande nouveauté du rapport se trouve sur le plan sociétal puisque la sobriété est mise en avant. Selon leurs scénarii, nos modes de vie seront bouleversés, et nos aires urbaines transformées en profondeur :
- Limiter l’alimentation carnée. Les élevages sont de gros émetteurs en méthane, dont le pouvoir de réchauffement global est 25 fois supérieur à celui du CO2.
- Optimiser les transports et limiter la voiture individuelle.
- Mieux concevoir et isoler notre foncier afin de réaliser des gains énergétiques considérables.
- Mieux consommer entraînera une baisse de la demande globale et incitera l’industrie à produire en qualité plutôt qu’en quantité.
Nos choix personnels ne répondant qu’en partie à la réduction des GES, gouvernances et entreprises ont une place importante dans cet effort collectif !